De gauche à droite. Dernier rang : Alexandre Kaplan, Shimon Samuels, Christopher Dickey,
Samuel Pisar, Ilya Altman, S.E. Amb. Eleonora Mitrofanova, DGA Engida, Judith Pisar,
Kristen Killion, S.E. Amb. David Killion, Richard Odier, Annette Blum, Graciela Vaserman-Samuels.
Premier rang : Anna Kaplan et les cinq lauréats, Sergei Ponomarev, Elizaveta Yakimova,
Elena Testova, Alexeev Dmitry, Evgenia Mushtavinskaya.
Les lauréats russes des essais sur l’Holocauste et les survivants témoignent à l’Unesco.
« Staline me voulait Rouge, Hitler me voulait mort » (Stalin wanted me red, Hitler wanted me dead - Samuel Pisar)
Paris, le 8 juillet 2010
La 6e édition de la présentation des lauréats russes des essais sur l’Holocauste s’est tenue hier à Paris sous l’égide de l’Unesco. Au cours de cette rencontre, organisée par Verbe et Lumière, le Centre Simon Wiesenthal et la Fondation russe de l’Holocauste, cinq étudiants de Moscou, Saint-Petersbourg, Iekaterinbourg et Nijni-Novgorod, choisis parmi mille candidats, ont présenté leurs travaux de recherche.
La séance, en présence des ambassadeurs de la Fédération russe, des États-Unis et d’Israël, a été ouverte par le directeur général adjoint de l’Unesco, Getachew Engida.
L’ambassadrice russe, présidente du Conseil exécutif de l’Unesco, Eleonora Mitrofanova, souligne les effets pervers du déni de l’Holocauste et le besoin d’une connaissance universelle de la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste, fixée par les Nations unies (27 janvier – date de la libération d’Auschwitz en 1945 par l’Armée rouge).
Le chef du bureau européen de Newsweek, Christopher Dickey, tire les leçons pour les médias contemporains du discours sur les quatre libertés de Roosevelt.
Samuel Pisar, survivant d’Auschwitz et avocat international, présente son exposé intitulé « Souvenirs avec recul et prévoyance » en parlant en tant qu’orphelin-survivant, il se revoit comme un jeune animal réagissant instinctivement au danger suivant les avertissements de sa mère : tout faire pour rester en vie ! En commentant le rôle joué plus tard, pendant la Guerre froide, dans le commerce et pour la résolution des conflits entre Est et Ouest, M. Pisar compare la Russie soviétique et l’Allemagne nazie, en disant que « Staline le voulait Rouge et Hitler le voulait mort », et souligne sa dette tant envers l’Armée américaine qu’envers l’Armée rouge pour lui avoir sauvé la vie.
L’expert de l’éducation de l’Unesco et président de la Sorbonne, Georges Haddad, illustre ses secteurs de pédagogie de l’Holocauste et les expériences de sa famille pendant la Deuxième Guerre mondiale en Tunisie.
Ilya Altman, membre de la Fondation russe pour l’Holocauste, basée à Moscou, synthétise ses activités depuis l’époque de l’Union soviétique et le développement du processus de sélection des candidats pour les essais.
Le conseil d’administration de Verbe et Lumière - Vigilance était représenté par le survivant originaire de Lituanie, Alexandre Kaplan, et le président du Centre Simon Wiesenthal - France, Richard Odier.
Le directeur des Relations internationales du Centre Wiesenthal, Shimon Samuels, a remercié l’Unesco et tout particulièrement sa chargée de mission, Graciela Vaserman-Samuels, pour avoir conçu l’événement.
Il a également indiqué qu’en tant que Juif britannique, né juste après la Deuxième Guerre mondiale, sa famille avait été sauvée de l’Holocauste faisant rage sur le continent par les 50 kilomètres de la Manche. Il a souligné de plus que l’invasion par Hitler du Royaume-Uni avait été contrée par le Front oriental. « Ma vie a été épargnée par l’Armée rouge et ses 15 millions de victimes. »
Prof. Georgi Chepelev, Shimon Samuels, Graciela Vaserman-Samuels
et les lauréats, de gauche à droite : Alexeev Dmitry,
Evgenia Mushtavinskaya, Elizaveta Yakimova, Sergei Ponomarev,
Elena Testova, avec Ilya Altman et Kendal Segre (Unesco Protocol).
De gauche à droite : Ilya Altman, Samuel Pisar, S.E. Amb. Eleonora Mitrofanova, DGA Engida.
De gauche à droite : Judith Pisar, Shimon Samuels, Kristen Killion, S.E. Amb. Nimrod Barkan, Alexandre Kaplan.