le directeur général Koïchiro Matsuura, Beate Klarsfeld.
Dernier rang : les quatre lauréates russes, Ilya Altman, Alexandre Kaplan,
Shimon Samuels, Quian Tang - directeur de l'Unesco pour l'éducation,
Simon Kaplan, Anna Kaplan
(Tania Klarsfeld et Eliane Corrin étaient également présentes à la cérémonie).
Chaque année, les lauréats sont invités à Paris pour présenter leurs travaux. Plus de sept cents candidatures venant de toute l’ex-Union soviétique ont été soumises cette année à l’appréciation du coordinateur de la compétition, le Centre russe de la Shoah (RHC), à Moscou.
Le directeur général de l'Unesco, M. Koïchiro Matsuura, a parlé de la résolution 61 de 2007 comme base de l'Organisation pour la promotion mondiale de l'enseignement de l'Holocauste. Il s’est engagé à ce que l'Unesco continue à apporter son soutien sous les futures administrations.
La séance était co-présidée par le directeur du Centre russe de la Shoah, M. Ilya Altman, et par M. Shimon Samuels, représentant Verbe et Lumière - Vigilance.
La chasseur de criminels de guerre, Mme Beate Klarsfeld, a poursuivi en racontant comment la visite qu’elle fit en 1943, durant son enfance allemande, dans la Pologne occupée par les nazis, avait été formatrice pour la suite de son parcours, insistant sur l’importance de la transmission de tels souvenirs avec le soutien de l’Unesco.
Les étudiantes gagnantes ont présenté un résumé de leurs travaux :
- Yekaterina Zamarina, une étudiante aveugle de l'université de Sillamae en Estonie, Institut d'économie et de gestion, sur "L'histoire de l'Holocauste en Estonie"
- Anna Mitrushina, de l'université Herzen à Saint-Petersbourg, faculté des Sciences sociales, sur "L'enseignement de l'Holocauste dans les lycées russes"
- Alena Samsonova, de l'université du Gaz et du Pétrole Gubkin, faculté d'Ingénierie mécanique, sur "La négation de l' Holocauste en Russie"
- Bella Khayzens, de l'Université linguistique de Nijni-Novgorod, sur "Sémiotiques de l'Holocauste dans le conflit israélo-palestinien".
Tania Klarsfeld, Eliane Corrin et Alexandre Kaplan, représentants la deuxième génération, ont ajouté leurs propres témoignages, suivis par Simon Kaplan, survivant du ghetto de Kovno.
M. Qian Tang, sous-directeur général adjoint pour l'Education de l'Unesco, a proposé une version internationale de ce concours russe à travers les Ecoles associées de l’Unesco, réseau mondial de huit mille établissements scolaires, ce qui souligne l'engagement continu de l'Unité éducative sur l'Holocauste dans son secteur.
Dernier rang: Dmitry Knyazhinsky de l'ambassade russe, Saturnino Munoz Gomez de l'UNESCO, Dr Ilya Altman - directeur du Centre Russe de la Shoah, le Baron Eric de Rothschild du Mémorial de la Shoah à Paris, Marcio Barbosa - director général adjoint de l'UNESCO, Dr Graciela Samuels de l'UNESCO
Premier rang: Dr Shimon Samuels du Centre Simon Wiesenthal, les cinq lauréates - Svetlana Vakhovskaya, Liubov Shishova, Tatiana Bekker, Nataliya Lebedeva, Nina Livshits
L’Unesco reçoit les gagnants de notre concours littéraire 2008 sur l’Holocauste
Paris, le 3 juin 2008
Le directeur Général de l’Unesco, M. Koïchiro Matsuura, a ouvert le 4e séminaire des lauréats du Concours de travaux sur la Shoah en Russie, dont les sponsors sont le Centre Simon Wiesenthal-Europe, la fondation française pour l’éducation Verbe et Lumière-Vigilance, ainsi que le Centre de Moscou sur la Shoah en Russie. Le concours a reçu cette année sept cents candidatures d’universités de la Fédération russe.
Les représentants et les étudiants du Centre russe sur la Shoah,
de l’American Graduate School de Paris et du Centre Simon Wiesenthal,
avec le directeur général de l’Unesco.
Dans son discours intitulé « Tirer les leçons de la Shoah », le directeur général a déclaré :
« La vie de beaucoup de gens réunis ici a été façonnée par leurs expériences personnelles et la Shoah. Alors que d’autres ont été affectés moins directement, nous sommes tous unis dans la même détermination que les atrocités commises pendant cette sombre période de l’histoire humaine ne se répètent jamais.
« Lors de la Conférence générale en novembre dernier, les États membres de l’Unesco ont adopté à l’unanimité la résolution 61 me demandant de consulter le secrétaire général des Nations unies sur l’avancée du programme dénommé ‘‘la Shoah et les Nations unies’’ ; ceci dans le but d’explorer, en consultation avec les États membres, le rôle que pourrait jouer l’Unesco dans la promotion de la conscience du souvenir de la Shoah grâce à l’éducation et au combat contre toute forme de négationnisme.
« (...) Nous prenons en compte le développement d’activités pour poursuivre l’enseignement de la Shoah dans les livres scolaires ainsi que des séminaires de formation des coordinateurs du réseau du projet des écoles associées dans le monde entier. »
Il a fait remarquer que « les échanges de ce matin étaient pertinents et venaient au bon moment. Nous devons conserver vivante la mémoire de la Shoah et nous en servir comme point de ralliement pour des actions préventives ».
Les cinq gagnants du concours sont :
- Igor Novikov, de l’académie d’État Maïmonide de Moscou, sur « La Shoah et la loi : aspects théoriques » ;
- Evgenia Kaminskaya, de la faculté de droit de l’université d’État de Novgorod, sur « La législation du négationnisme de la Shoah dans les juridictions russe et européenne » ;
- Darya Gryazeva, de l’université pédagogique d’État Herzen de Saint-Pétersbourg, sur « Les causes des conflits interethniques et les moyens de les résoudre » ;
- Alexander Svetlichny, de l’académie russe d’économie Plekhanov de Moscou, sur « Les nouvelles sources sur la Résistance juive pendant la Shoah : le cas de Musya Pinkenzon » ;
- Elizaveta Pashkova, de l’université d’État de Culture et Arts de Moscou à Kaliningrad, sur « Mes lettres à Anne Frank ».
Leurs travaux ont été discutés par quatre étudiants de l’American Graduate School of International Relations and Diplomacy in Paris (AGSP) – Patrick Clairzier, Jennifer Wright, Irina Massovets et Anthoula Parianos –, sous la direction de leur directeur de recherches, David Wingeate Pike.
Le Centre russe pour la Shoah était représenté par sa présidente (et seule femme juive membre de la Douma russe), Alla Gerber, ainsi que par son directeur, le Dr Ilya Altman.
Étaient aussi présents M. David de Rothschild, président de la Fondation française pour la mémoire de la Shoah, et Richard Odier, de Verbe et Lumière-Vigilance.
Le séminaire était présidé par le directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, Shimon Samuels.