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Buenos Aires, 10 mai 2010 - Un colloque intitulé « 1960-2010 : le cas Eichmann 50 ans après – mémoire, leçons et défis pour le futur » a été organisé par Verbe et Lumière et le bureau latino-américain du Centre Simon Wiesenthal. Le colloque s’est ténu au Centre juif AMIA, une institution consacrée, entre autres, à former les professeurs en Argentine à l’enseignement de l’Holocauste.

Léon Grzmot de l’Organisation des survivants de l’Holocauste « Sherit Hapleita », a dressé un profil d’Adolf Eichmann et a mis en garde sur le danger de l’indifférence face à la haine contemporaine.

Diana Wang de l’Organisation des enfants des survivants de la génération de la Shoah (« Shoah Generations Children of Survivors ») a souligné l’accueil dont avait pu bénéficier les criminels de guerre nazis auprès de l’Argentine, alors que sa famille avait du cacher son identité juive et n’avait pu entrer dans le pays que sous couverture, celle d’immigrants catholiques.

Shimon Samuels, le Directeur des relations internationales du Centre Wiesenthal et représentant de Verbe et Lumière a exposé son rapport « le phénomène Eichmann en 2010 ». Déjà pendant la Conférence de Wannsee de 1942, Adolf Eichmann, l’organisateur de l’Holocauste, avait fourni une liste, pays par pays, de 11 millions de Juifs destinés à l’extermination.

Le parcours du rapport continue avec la capture d’Eichmann à Buenos Aires en 1960 et son procès à Jérusalem en 1961. Il se poursuit avec l’ouverture en 1992 des dossiers des nazis en Argentine et se conclut avec les attentats en 1994 contre l’AMIA – le pogrom contre les Juifs le plus important après l’Holocauste – identifié aujourd’hui comme un acte de terrorisme de matrice iranienne.

Samuels dessina le parallèle entre le projet génocidaire d’Eichmann et l’intention de génocide nucléaire du Président iranien Mahmoud Ahmadinejad. Il souligna que la leçon à tirer du phénomène Eichmann est que, à présent, l’apaisement, l’indifférence ou la neutralité ne sont plus des options envisageables.

Uki Goni, historien des nazis réfugiés en Argentine, remarque que le cas Eichmann était nécessaire pour rendre justice aux victimes – « la seule compensation durable pour un tel génocide ». Il demanda également l’accès à la totalité des dossiers allemands sur Eichmann.


Shimon Samuels

 

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